A bas la maxi-prison

L’heure de la révolte
Où? Le Passage – Rue Rossini 11 Anderlecht – à 19h30
// Porter ouvertes à partir de 17h //

S’il y a pleines de raisons de se révolter, il n’y en a aucune de se résigner. Jean Weir, une compagnonne de Brixton (Londres), avec de longues années d’expérience de combat pour la liberté, viendra partager ses réflexions. Si le pouvoir s’efforce à construire des murs partout autour de nous, si les chaînes qui nous retiennent se renouvellent au pas de course, les désirs de liberté et les refus de se soumettre peuvent toujours s’enflammer pour mettre à bas ce monde. A nous alors de souffler fort sur les feux qui couvent dans cette société qui devient chaque jour davantage une prison à ciel ouvert.

La lutte contre la maxi-prison a Bruxelles
Où? Lion d’Or – Avenue Jamar 5 Anderlecht – à 15h

Empêcher la construction de la plus grande prison de l’histoire belge à Bruxelles, c’est lutter contre le pouvoir qui veut transformer toute la ville en grande prison à ciel ouvert. Si, dedans comme dehors, à l’ombre d’une prison personne ne peut être libre, c’est par la lutte auto-organisée et l’action directe qu’il faut affronter ce projet monstre de l’État. Des compagnons actifs dans cette lutte dresseront un tableau de ce combat, soulèveront des questions à affronter et inviteront à une réflexion sur les défis actuels que pose cette lutte.

La lutte contre les nouvelles prisons de type C  en Grèce
Pianofabriek – Rue du Fort 35 St-Gilles – à 19h30

Que le conflit couve sur le sol grec, qu’il ait connu d’importantes explosions ces dernières années, il n’y a pas à en douter. Il n’est alors guère surprenant que l’État grec ait sorti tout un arsenal répressif pour tenter de briser la révolte. Ainsi, dans les prisons, il a lancé en 2014 un projet d’instaurer des prisons d’isolement, de « type C », pour enterrer vivant les anarchistes, les révolutionnaires et les révoltés. Depuis l’intérieur, mais soutenu depuis la rue, une lutte a été lancée pour contrer ce projet d’anéantissement. Des compagnons de la Grèce reviendront sur cette étape dans la lutte contre l’État.

Vers l’insurrection
Où? Acrata – Rue de la grande Ile 32 Bruxelles – à 19h30

Lancer une lutte contre un aspect précis du pouvoir qui nous opprime, contre une structure répressive en construction comme la maxi-prison, c’est se poser la question de la destruction. Car elle est la seule manière pour mettre une croix définitive sur cette structure en question. Croire qu’un projet énorme tel que la maxi-prison peut être empêché par la voie douce des pétitions et des oppositions légalistes, c’est non seulement se tromper soi-même, mais aussi tromper tous les autres, tous les opprimés et exclus. Non, une telle lutte doit poser la question de l’insurrection : d’empêcher par la force et l’auto-organisation les progrès du pouvoir. Mais comment se poser cette question ? A l’aide de tentatives si pas similaires, en tout cas muées par une même volonté, du passé, le compagnon italien Alfredo M. Bonanno jettera quelque lumière sur cette question cruciale.

Miner les prisons de la démocratie au Chili
Où ? Acrata – Rue de la grande ile 32 Bruxelles – à 15h

Quand en 1990 le régime dictatorial de Pinochet est remplacé par un régime démocratique, c’est avant tout la continuité du pouvoir et du capitalisme qui en sort triomphant. Pourtant, des révolutionnaires qui ont combattu les armes à la main la dictature, poursuivront les hostilités contre le nouveau régime. Celui-ci ouvrira en 1994 une prison de haute sécurité (CAS) à Santiago pour tenter de briser la lutte révolutionnaire. Les prisonniers s’y battront à corps perdu, organisant des mutineries, des évasions, des grèves de la faim, des affrontements,… Au sein de ce combat naîtra aussi le collectif libertaire de prisonniers Kamina Libre. Entre temps, à l’extérieur, des nouvelles générations de révolutionnaires libertaires et anarchistes se lancent à l’assaut de tout ce qui représente l’État, l’autorité et le capital. Elles aussi vont devoir affronter la répression étatique au cours de nombreuses arrestations et procès. Un compagnon chilien reviendra sur l’histoire du mouvement révolutionnaire au Chili et ses combats contre la prison, ce qui permettra de mieux saisir et comprendre les défis qui se posent aujourd’hui.

La révolte dans les prisons espagnoles
Où ?Le Passage – Rue Rossini 11 Anderlecht – à 19h30

A la fin des années 70, les prisons espagnoles sont secouées par des vagues de protestations, de mutineries, d’évasions et de prises d’otage de gardiens. Une coordination de prisonniers en lutte, la COPEL, voit le jour, qui se battra pour une amnistie générale pour tous les détenus. Au début des années 90, la lutte reprendra de l’ampleur quand l’État installe le FIES, un nouveau régime d’isolement pour briser la résistance des prisonniers. Autour des années 2000, des prisonniers se battront à corps perdu contre ce régime d’extermination. Le compagnon José Delgado, qui a passé plus de 25 années derrière les barreaux, viendra parler de ses expériences personnelles de lutte dans l’univers carcéral, mais pas seulement.

Où?  L’eau chaude – rue des renards 25 aux Marolles à 14h

Retours et perspectives de lutte

Retour sur les cinq jours d’échange et de discussion afin d’esquisser des pistes pour les perspectives de lutte aujourd’hui, ici comme ailleurs.